mardi 4 décembre 2007

Guerre, amour et compagnon


Accompagné de Spock, du Dr Mc Coy et d'une médiatrice de la Fédération, Kirk, à bord de la navette Galilée, doit se rendre sur une planète en guerre dans le cadre d'une mission diplomatique, mais échoue sur un astéroïde après sa rencontre avec une forme gazeuse d'origine inconnue. L'astéroïde, contre toute attente, est habité. Par un humain, confortablement installé, et par l'entité à l'origine du crash de la navette, entité dénommée Compagnon, qui entretient d'étranges rapports avec cet homme qui prétend se nommer Zefram Cochran, inventeur de la distorsion, censé être mort depuis un siècle et demi.
Prisonniers de cet astéroïde, dans l'impossibilité de contacter l'Enterprise, les rescapés vont devoir lutter contre la volonté de Compagnon de donner à Cochran de la compagnie humaine.
L'aspect kitsch de Star Trek Classic (le carton-pâte des décors), loin d'être un défaut, donne à ses histoires toute la poésie qu'elles méritent, exhale des couleurs uniques, reconnaissables entre milles, lui confèrant un charme que le temps ne peut fletrir. Les idées les plus simples sont souvent les plus belles et les plus durables. Ainsi, il y a cette scène magnifique, l'une des plus poétiques vues sur un écran, où Compagnon, après avoir investi le corps mourant de la médiatrice, pour retrouver son regard d'avant, place devant son nouveau visage un chale multicolore pour contempler l'être aimé.

vendredi 6 juillet 2007

Elémentaire mon cher Data


Désireux de se mesurer aux extraordinaires talents de déduction attribués par Conan Doyle à Sherlock Holmes, Data, un brin vaniteux, revêt le costume du célèbre détective et, accompagné de Geordi La Forge qui revêt celui du Dr Watson, plonge dans le fog londonien pour être confronté à son ennemi juré, au plus coriace de ses adversaires, le professeur Moriarty.
Créé pour donner du fil à retordre à Data, le Moriarty holographique va échapper à son créateur pour prendre le contrôle de l'Enterprise et avoir des vélléités d'indépendance ! Avant de baisser les armes après la promesse de Picard de ne pas détruire son programme jusqu'à une éventuelle avancée technologique permettant aux holographes de sortir des holodeck.
En donnant corps à l'image holographique, la science du 24ème siècle aurait ainsi donné naissance à une nouvelle forme de vie, sans l'avoir anticipé. Moriarty est le premier à montrer et évoquer cette conscience d'exister. Il sera suivi dans cette voie par le HMU du Voyager qui va donner à l'holographe ses lettres de noblesse humaine.
Première incursion dans le débat de la définition du vivant, Elémentaire mon cher Data ne pose que les jalons, ceux des futurs épisodes de TNG ou de Voyager évoquant le sujet avec plus d'émotion, comme celui marquant le retour de Moriarty.

jeudi 15 mars 2007

Conflit de générations


Tout l'intérêt des paradoxes temporels est de donner lieu à de belles rencontres et d'émouvantes confrontations, y compris avec soi-même. C'est le cas de Conflit de générations. L'Enterprise d'Archer a rendez-vous avec le Xindi Degra pour une alternative à l'anéantissement de l'humanité. Sur sa route, un autre Enterprise, structurellement modifié et renforcé, racé et magnifique, lui fait face. Le vaisseau a pris du caractère. Son aspect témoigne des épreuves qu'il a subi au cours des années. Son capitaine, un humanoïde aux oreilles vulcaines, demande à Archer de changer de direction. Le fils de T'Pol et de Trip lui annonce que le couloir transdimensionnel nécessaire pour rejoindre Degra dans les temps va propulser l'Enterprise et son équipage dans le passé. Le vaisseau deviendra alors générationnel, se donnant comme mission d'éliminer la menace Xindi en parcourant l'étendue delfique. On apprend ainsi avec beaucoup d'émotion que T'Pol et Trip vont se marier, que le reste de l'équipage va créer des liens avec d'autres races pour donner de multiples descendants. Surtout, l'épisode reservera au spectateur deux très beaux moments, celui qui verra Archer rencontrer une T'Pol très âgée, celui qui mettra en présence cette T'Pol d'un autre temps et la jeune Vulcaine que nous connaissons. L'occasion pour la première d'inviter la seconde à écouter son coeur, donc à aller vers Trip. L'une des plus belles scènes d'Enterprise et de la saga Star Trek.

dimanche 4 février 2007

Lou le Borg


L'Enterprise recueille à son bord un jeune Borg, grièvement blessé et seul survivant d'un crash. Remis en état par le Docteur Crusher, le Borg Three of five repabtisé Lou commence à éprouver la fameuse émotion de la singularité après avoir fait l'apprentissage de l'individualité en compagnie de Geordi. Désapprouvant le plan génocidaire de Picard qui entend renvoyer le Borg dans la Ruche après lui avoir implanté un virus informatique destiné à contaminer et détruire la totalité des Borgs, Crusher s'oppose au Capitaine. Elle est soutenue par l'ingénieur en chef et le médium Guinan qui, également conquis par la conversion de Lou, parvient à convaincre Picard de s'entretenir avec lui avant de mettre son plan à exécution. Se faisant passer pour Locutus des Borgs (ancienne désignation du capitaine lorsqu'il fut assimilé par le Collectif), Picard éprouve les nouveaux sentiments du jeune Borg qui, malgré ses injonctions, refuse d'assimiler son ami Geordi et lui déclare : "Je suis Lou". Exprimant sa volonté de retourner dans le Collectif afin de protéger l'équipage de l'Enterprise et son ami Geordi, il est récupéré par les Borgs. La dernière image de l'épisode est pleine d'intensité. Au moment d'être téléporté, alors que sa mémoire aurait dû être effacée par ses congénères, Lou tourne son regard vers Geordi censé être invisible pour un Borg. Le plus pernicieux des programmes, bien plus conforme à l'esprit de la Fédération, et de Picard en particulier, est en marche. Lou va faire partager son expérience individuelle aux autres Borgs. Le virus de la singularité va se propager dans la Ruche.

samedi 3 février 2007

Docteur Q


On le sait, de tous les ennemis de la Fédération (passagers ou définitifs), Xindis, Klingons, Romuliens, Cardassiens, Dominion, l'Espèce 8472, Borgs, ces derniers sont les plus dangereux. Si l'on excepte la rencontre de l'équipage du premier Enterprise commandé par Jonathan Archer, le premier vrai contact (entendez 18 victimes côté Starfleet) des humains avec les Borgs échut au Capitaine Jean-Luc Picard. Cette rencontre, il la doit à la facétieuse entité omnipotente Q qui, en propulsant l'Enterprise sur le chemin des Borgs, voulut donner une leçon au brave capitaine et préparer l'expansionniste Fédération à son futur ennemi ultime. La leçon étant reçue cinq sur cinq, devant le constat que rien ne peut venir à bout du cube Borg à leur poursuite, Picard demandera in extremis l'aide de Q.
Avec Docteur Q, la franchise Star Trek amorce un tournant, à défaut d'un virage pour The Next Generation. En élargissant son champ d'exploration, la Fédération va rencontrer des dangers mettant en péril son existence. L'univers Star Trek s'apprête à des affrontements de longue durée et de grande intensité. La démocratie de la Fédération des planètes unies contre la dictature du Dominion et ses fondateurs dans Deep Space Nine. La Terre contre les Xindis et leur volonté annihilatrice dans Enterprise. Le Voyager contre les Borgs et l'Espèce 8472.
Dans Docteur Q, la menace et l'enjeu s'avèrent dores et déjà très palpables. Pire que la mort, ils font appel à une peur bien plus profonde, à un cauchemar bien plus effrayant : la perte de l'individualité, donc la perte d'identité si cher à l'être humain. La confirmation de cette grande menace viendra dans la saison 3 et l'épisode Le meilleur des deux mondes.